vendredi 29 juin 2007

Systeme de sante mixte

Il existe deux types d,etablissements de soins de sante au Ghana. Les cliniques privees, souvent propriete des medecins eux-memes, qui offrent des services dans quelques specialites bien ciblees et le systeme public avec ses hopitaux et cliniques.


La majorite des gens prefere aller dans les etablissement prives, quand ils en ont les moyens. Les gens ont l,impression que le fait de payer plus cher garanti l,acces a des soins de meilleures qualites. Dans certains cas, surtout dans les cliniques ou le ratio patient/personnel est tres bas (ce qui se monnaye), ils ont raison. Dans d,autres cas, les cliniques ne sont pas assez bien equipees pour prendre en charge le patient qui sera alors refere au systeme public, parfois tardivement avec une condition s,etant degradee.


Le fait de consulter dans un hopital gouvernemental ne signifie pas toutefois l,acces a des soins gratuits. Tout se paye! En chirurgie, il y a meme une infirmiere assignee a prendre en note tout ce qui est utilise pour le patient afin de faire la facture: instruments, solutes et meme le nombre de paires de gants.


Depuis 3 ans, le Ghana offre l,assurance sante (Je n,ai pas vu d,assurance privee encore...) Cette assurance est organisee sur une base communautaire. Pour 7$ par annee, les gens s,inscrivent et recoivent leur carton d,assurance. Ce carton donne acces aux soins dispenses dans les cliniques et l,hopital de la communaute seulement. De plus, la majorite des medicaments frequemment prescrits sont couverts par l,assurance sante. L,assurance sante est donc avantageuse et accessible a tous les idividus de la population. Malheureusement, la majorite des gens n,ont pas d,assurances... La sante n,est pas la priorite de tous.


Il arrive frequemment que des medicaments ne soient pas administres parce que les gens n,ont pas les moyens de se les offrir. Les medecins sont constamment a l,affut de traitements moins dispendieux. Parfois, c,est la consultation aupres d,un specialiste que le patient n,est pas pret a payer. Le generaliste a dans ce cas beaucoup de travail a faire... Dans les pavillons hospitaliers, certains patients sont detenus parce que leurs proches n,ont pas encore payes le montant de leur facture d,hospitalisation. Les anciens patients serontdoc gardes en jusqu,a ce que tout l,argent ne soit recu. Et ce malgre le probleme de manque de lit...


Il y a aussi le probleme de distribution des effectifs medicaux. Korle Bou, le grand hopital d,enseignement de Accra compte plus de 200 medecins et residents. De leurs cote, les hopitaux de districts peinent a trouver des medecins. Un probleme classique...


Le systeme de sante Ghaneen est loin d,etre parfait. Malgre tout, de nombreux efforts sont faits pour permettre a tous l,acces aux soins de sante.

mercredi 27 juin 2007

Anecdote: le nouveau cedi

A compter du 1er juillet, les ghaneens auront a composer avec une nouvelle monnaie. En effet, le cedi actuel sera remplace par le nouveau Cedi Ghaneen. Le sujet occupe toutes les tribunes populaires des radios locales. On explique aux gens que la valeur des choses ne changera pas. On explique aussi comment faire la conversion. Pour 10 000 de l,ancien cedi, on obtient 1 nouveau cedi ghaneen. On introduit aussi la notion de pesowa qui correspond a un centieme de cedi (ou a 100 cedis actuels).

Ce concept de decimal fait partie de ma vie depuis toujours. Or, ici, il suscite bien des inquietudes. Le gouvernement a fait produire de nombreuses chartes de conversions qui sont affichees un peu partout. On a aussi affiche des images d,objets de la vie quotidienne et on indique leur prix en ancien et en nouveau cedi pour que les gens comprennent bien que la valeur de l,objet ne change pas... On fait aussi des exercices a la radio pour habituer les gens a convertir la monnaie. A les ecouter (a longueur de journee) on comprend que ce n,est pas facile.

Pour mieux comprendre cette difficulte, il faut mentionner que plusieurs des adultes travaillant dans les commerces ne savent ni lire ni ecrire. C,est etonnant la quantite de gens qui signent leur formulaire de consentement aux soins a l,hopital en etampant leur pouce. Ils ont donc tres sommairement appris a compter, et souvent en utilisant leurs doigts. Or, des decimales, ca ne se compte pas tres bien sur les doigts. C,est donc un tout nouveau concept qu,on leur introduit. La conversion de toute la monnaie prendra beaucoup de temps...

Je sais aussi qu,il y aura quelques desillusions. On avait explique a une femme les raisons motivant le changement de monnaie: une comparaison plus facile avec le dollars americain ainsi que la possibilite de transiger des biens de valeurs sans avoir a jongler avec les milliards de cedi. Or, elle avait compris que le cedi ghaneen arriverait ainsi a parite avec le dollars americain... Cette dame a donc annonce qu,elle viendrait nous rendre visite au Canada l,annee prochaine puisqu,elle en aurait les moyens avec le nouveau cedi. Il reste encore de l,education a faire...

Souvent, nous nous sommes fait demander si nous y comprenions quelque chose, nous, a cette nouvelle monnaie. C,est la qu,on realise qu,il y a plusieurs facon d,apprendre a penser.

lundi 25 juin 2007

Bonne St-Jean !

Nous nous sommes accorde une fin de semaine de repos pour notre fete nationale. Pour une fois, nous n,avons pas passe de nombreuses heures en deplacement.

Samedi matin, nous avons pris la direction de Kokrobite, sur la cote a une soixantaine de km de Tema. Nous sommes alles dans un hotel ou les etudiants etrangers et les travailleurs humanitaires se donnent rendez-vous lorsqu,ils ont quelques jours de conge.

Au programme, repos sur la plage, nourriture europeenne et musique. Le proprietaire de l,hotel est un rastaman. Ils sont d,ailleurs nombreux au Ghana, terre d,acceuil de la veuve de Bob Marley. Kokrobyte un des bassins ou on en retrouve beaucoup. Le samedi soir, les rastamans de Kokrobite se donnent rendez-vous a l,hotel ou nous logions ou un groupe donne une performance de reggea et ou tout le monde danse.

Nous avons donc passe notre soiree du 23 juin dans une foule a danser en regardant les performances d,un groupe qui utilise la musique pour marquer son appartenance a une culture. Une St-jean sous les palmiers, les etoiles de la croix du sud et sous la lune qui sourit (le croissant est dans l,aute sens ici).

Dimanche matin, nous avons fait la grasse-matinee... nous nous sommes levees a 8h15. Nous avons encore profiter de la plage ou les km de sable se succedent ce qui est ideal pour les promenades. Puis, nous sommes alles prendre le the avec des amis Burkinabes et Maliens venu au Ghana pour travailler et elargir leurs horizons. Ce fut tres agreable.

En fin de semaine, j,ai l,impression d,avoir quitter le Ghana. Tout etait different: la musique, la culture et meme la langue puisque nous nous exprimions en francais avec nos amis. C,etait depaysant. Ca prend vraiment beaucoup de temps avant de decouvrir toutes les facettes qu,un pays peut avoir a nous offrir....

Sejour au departement de maternite

Deja un autre 2 semaines de termine. Deja un autre sejour dans un des departments de l,hopital de complete. Et quel sejour ce fut! La maternite est assurement le departement le plus occupe de l,hopital. C,est vivant! C,est stimulant!

Les femmes se presentent lorsque les contractions sont commencees depuis de nombreuses heures. Certaines arrivent avec deja la tete du bebe entre les deux jambes, pretes a pousser. Il y en a une durant mon sejour qui a trop attendu... C,est dans le taxi qu,elle a donne naissance. Si les femmes attendent autant , c,est qu,elles sont renvoyees chez elle si elles se presentent trop tot (moins de 5 cm de dilatation...). On manque de lits.

Une fois qu,elles sont admises, on interroge les patientes sur leur grosesse et leur grosesses anterieures (meme pas 2 minutes). On procede ensuite a un examen physique sommaire: Temperature, rythme cardiaque, tension arterielle, calcul du rythme cardiaque foetal et mesure de la dilatation du col uterin. Puis, elles sont envoyees dans une des 2 salles de travail du premier stade. Dans ces minuscules salles de 3 ou 4 lits (il n,en rentrerait pas plus...) les femmes passeront les heures qu,il leur reste avant d,etre suffisamment dilatees pour pousser. Personne ne parle. Elles sont seules. Si les sages-femmes ne sont pas trop occupees, elles leur offriront un suivi de leur tension arteriel et du coeur foetal aux heures. Parfois, on aura le temps de leur poser un solute.

Une fois pretes a pousser, les femmes sont envoyees dans une des 2 chambres du 2e stade. C,est a dire qu,elles devront s,y rendre en marchant, en plein travail, en trainant leur poche de solute sur leur tete et sans oublier d,apporter avec elles toutes les couvertures et serviettes hygienique qu,elles ont apportees et dont les sages femmes auront besoin pour faire l,accouchement. Gare a elles si elles oublient quoi que ce soit!

Dans ces salles de 2e stade, elles peuvent etre 3 a accoucher en meme temps... Elles y passent environ 1heure et 15 minutes (15 minutes pour accoucher et 1heure pour la recuperation et les points de sutures si necessaires.) Elles seront ensuite transferees dans le pavillon de recuperation ou elles resteront de quelques heures a 1 ou 2 jours. Le manque de lit s,y fait aussi cruellement sentir. Souvent les femmes, et leur bebe, ont a se partager un lit simple. Il est impossible de circuler aisement entre les lits, l,espace y etant trop restreint... Inutile de dire qu,elles sont mieux chez elles. Le seul avantage qu,offre ce pavillon, ce sont les cours pour apprendre aux nouvelles meres comment allaiter.

Au Ghana, les medecins participent tres peu aux accouchements. Ils ne sont appeles que si un probleme est identifie. Ce sont les sages-femmes qui font tout le travail. Elles ont a composer avec un materiel tres limite (aucun incubateur, un seul appareil pour ecouter le coeur feotal pour tout le departement, un nombre limite d,outil ce qui necessite l,utilisation presqu,en continue de l,autoclave, etc.). Elles sont egalement tres peu nombreuses pour le nombre de femmes qui se prensentent au departement. Elles font un travail remarquable et je les admire beaucoup.

Ce que j,ai moins admire neanmoins, c,est la facon dont elles traitaient les patientes. Ici, manifester que l,on souffre n,est pas vraiment accepte. La regle s,applique aussi a l,obstetrique. Pendant tout le travail, les femmes ne se plaignent pas. Au plus fort des contractions, vous les verrez seulement claquer des doigts en attendant que la douleur ne passe. Malgre cela, il arrive que des femmes, souvent des jeunes qui sont enceintes pour la premiere fois, trouvent la douleur insupportable et se mettent a geindre. Parfois, elles vont meme jusqu,a crier... Les sages-femmes se mettent alors en colere et crient a leur tour contre ces femmes pour qu,elles se taisent. J,ai vu une sage-femme, d,un mouvement brusque, aller refermer la bouche d,une patiente qui ne voulait pas se taire.

Une autre chose que les sages-femmes n,apprecient pas, c,est quand une femme dit qu,elle est fatiguee et qu,elle ne pousse pas aussi fort que ce qu,on attend d,elle. La femme se merite alors un salve d,insultes. Dans un cas extreme, j,ai vu une sage-femme empoigner une patiente par les cheveux, lui relever la tete en lui criant de pousser. Inutile de dire que la peridural n,est jamais proposee.

La violence des sages-femmes contraste avec la veritable beaute de l,accouchement, avec la venue d,un nouvel etre dans notre monde... L,accouchement est un peu banalise ici.

Devant leur attitudes, j,ai trouve difficile de savoir comment reagir. J,allais rassurer une femme inquiete ou simplement aller enseigner a une femme comment respirer pendant les contractions et je m,attirais les moqueries des sages-femmes et des etudiantes infirmieres. Parfois, je mettais simplement ma main sur leur epaule alors qu,elle poussait ou je leur faisais un petit sourire d,encouragement. Ces femmes a qui je temoignais de l,empathie, je leur donnais par consequent le droit d,exprimer leurs souffrances et leurs inquietudes. Elles avaient alors davantage tendance a s,exprimer ce qui leur attirait alors la foudre de certaines sages-femmes... C,etait plus fort que moi. J,aurais ete incapable d,agir autrement. Je ne crois pas par contre que mon passage en maternite et ma facon d,exprimer mon empathie ne changera quoi que ce soit dans leur facon de travailler...

Pour ma part, je suis neanmoins contente de mes 2 semaines en maternite. On nous avait prevenu de ne pas s,attendre a faire des accouchements. Je n,avais donc aucune attente. Des accouchements, j,en ai vu plusieurs. J,en ai fait aussi. Le premier, c,etait imprevu. J,etais la seule a etre au bon endroit au bon moment. Heureusement, j,avais pu assister a plusieurs accouchements avant et heureusement, il n,y a pas eu de complications. Pour les autres, les sages-femmes etaient a cote de moi et me guidaient. J,ai pu apprendre a mesurer la dilatation du col uterin (avant meme de savoir comment faire un examen genital chez un femme normal...), a rupturer les membranes, a guider la tete du bebe pour minimiser les risques de dechirures puis a faire passer une epaule, puis l,autre. J,ai appris les premiers soins a administrer au bebe et finalement comment faire les points de sutures pour reparer une dechirure ou une episiotomie. J,ai vu des choses que je ne reverrai peut-etre jamais au Quebec puisqu,on a recours plus rapidement a la cesarienne: l,accouchement pas voie vaginale de jumeaux et l,accouchement d,une presentation par le siege. J,ai ete passe une journee a la clinique ante-natal et une journee a me familiariser avec l,echographie. Je faisais egalement regulierement a tournee avec les medecins des patientes hospitalisees parce que leur grossesse etait a risque.

Bref, j,ai passe un autre 2 semaines ou j,ai beaucoup appris. Je me sens vraiment previlegiee d,avoir un stage m,offrant autant d,opportunites d,apprentissage.

Prochain departement, la pediatrie.




mercredi 20 juin 2007

Coquetteries ghaneenes

La majorite des ghaneennes rencontrees sont tres coquettes. D,ailleurs, il n,est vraiment pas difficile de trouver un salon de coiffure ici. Il y en a partout! Chez les jeunes filles et les adolescentes, les cheveux se portent souvent courts pour ne pas dire presque rases. Pour nous qui sommes moins habituees a leur physionomie, il devient assez difficile d,identifier si un enfant est une fille ou un garcon. Heureusement, il y a le truc des boucles d,oreilles. La majorite des filles en portent et ce depuis leur conge de l,hopital tout bebe.

Vers la fin de l,adolescence les cheveux s,allongent. Ils sont alors portes raides ou tresses. Il est tres frequent de croiser un groupe de femmes assises dehors en train de se tresser les cheveux. Cela devient un pretexte de rencontre.

Un autre pretexte de rencontre ce sont les ongles. Les ongles doivent etre bien tailles et vernis; aussi bien les ongles de la main que les ongles des pieds.

Peu de femmes se maquillent mais celles qui le font en mettent epais. C,est tout sauf subtil. Tant qu,a en mettre, il faut que ca paraisse.... Ce qui est aussi a la mode, s,est de s,epiler completement les sourcils et de remplacer le tout par une mince ligne rouge. Ca fait plus fin...

Bref, la coquetterie ghaneenne n,est pas si differente de la coquetterie canadienne. Il existe tout de meme certaines differences. Les standards de beaute, par exemple, sont differents. Alors qu,au Canada, on valorise davantage les filles plus filiformes tout en accordant une certaine importance a leur poitrine, ici les courbes sont a l,honneur et particulierement les courbes au niveau des hanches. Comme toutes les meres allaitent (mis a part les meres sidatiques connues...), les seins sont souvent exposes et n,ont pas du tout le meme pouvoir de seduction ici que les hanches. Ces hanches que l,on prefere larges et rondes. Elles sont synonymes d,un certain standard de vie. Il faut avoir de quoi bien se nourir pour avoir pareille hanches... Et il ne faut pas non plus etre atteinte d,une maladie...

Une autre particularite de la coquetterie ghaneenne est la presence de scarifications sur le visage. Les scarifications sont des cicatrices, souvent symetriques, qu,on a deliberement creer pour signifier l,appartenance a un clan ou a une ethnie. Elles peuvent etre portees aussi bien par les hommes que par les femmes bien que ces dernieres soient souvent plus nombreuses a le faire. La pratique semble aussi etre de moins en moins populaire chez les jeunes bien que certaines les arborrent encore.

Finalement, un dernier aspect de la coquetterie ghaneenne a attire mon attention: des femmes agees entre 15 et 50 ans dont le visage etait beaucoup plus fonce que le reste du corps. Sur le coup, je ne comprenais pas cette difference de couleur. On m,a explique que la peau plus foncee etait en fait une cicatrice de brulure. Toutes sortes de produits sont vendus au Ghana pour se blanchir la peau (lire palir). Leur qualite laisse parfois a desirer et la peau du visage est tres sensible. Certaines paient un prix important pour leur coquetterie...

Toutes n,utilisent pas ces produits chimiques. En fait, la majorite utilisent des cremes a base de cortisone. Ces cremes sont habituellement prescrites pour traiter des infections dermatologiques. Elles sont toutefois vendues en vente libre, sans prescription. Ces cremes ont comme effet secondaire de palir la peau. Lorsqu,elles sont uilisees sans indication medicale, elles rendent aussi la peau plus mince et favorise l,apparition de stries sur la peau. Mais comme les femmes s,en mettent tellement souvent et pendant de longues periodes de temps, de topique, la cortisone devient systemique avec tous le problemes que ca entraine. La cortisone diminue l,immunite des jeunes femmes ce qui les rend plus a risques d,infections. La cortisone modifie aussi la facon dont le corps gere la quantite de sucre dans le sang. Ces femmes deviennent donc plus a risque de developper un diabete. La facon dont le corps stocke le gras est egalement modifiee par la cortisone. Cela fait en sorte que davantage de gras soit stocke au niveau abdominal, la ou il augmente le risque cardio-vasculaire. Le taux d,avortement spontane serait egalement plus eleve (un medecin se fiait a son experience et non a une etude scientifique pour l,affirmer...). Ce serait du a l,effet de la cortisone sur les surrenale des bebes. Ces femmes sont pourtant averties par les medecins qu,elles rencontrent des risques auxquels elle s,exposent. Pour certaines femmes, etre plus pale merite qu,on prenne tous les risques...

Je trouve interessant d,ecouter les histoires qu,ont a raconter le corps et le visage des gens que je rencontre...

lundi 18 juin 2007

Adwoa

Pour la premiere fois en fin de semaine nous avons quitte la cote. Nous avons pris la direction de Kumasi a peut-etre 200 km au nord-ouest d,Accra (la capitale). Nous sommes parties vendredi, tout de suite apres notre journee a l,hopital. Nous avons pris les autobus gouvernementaux pour se rendre. Ces gros autobus voyageurs sont plus lents que les trotros mais reconnus pour etre plus securitaires. Les 6 heures qu,ont durees le voyage nous ont permis de fraterniser avec les autres Obrunis (blancs) du voyage. Ce qui etait drole c,est que nous etions tous des etudiants en medecine en stage dans les differents hopitaux du pays (nous devions etre une douzaine). Une de ces etudiantes, une finlandaise repondant au nom de Mawola, voyageait seule et a decide de passer une partie de la fin de semaine avec nous. Cela a permis des echanges interessants sur les differences entre les programmes de medecine de nos pays respectifs.

Kumasi est une grosse ville, la 2e plus grosse du pays, apres Accra. Elle est somme toute assez paisible mis a part le coin du marche Kejetia ou nous avons passe le samedi matin. Le marche a la reputation d,etre le plus grand a ciel ouvert de tout l,afrique de l,ouest. Nous avons eu le plaisir de nous perdre dans ce labyrinthe de minuscules kiosques, etonnament assez bien organises. Nous avons furete a travers les etalages des marchands de tissus, admire l,artisanat de certains artistes, nous avons aussi ete assaillies par les odeurs des legumes, des epices, des viandes et des poissons. J,aime les marches! Mais je me demande parfois comment autant de petits commerces offrant sensiblement les memes produits peuvent survivre a la competition...

Une visite au centre culturel nous a ensuite permis de mieux connaitre la culture des Ashanti, une des plus importantes tribus du Ghana. La tribus est reconnue pour le role important qu,elle a joue dans l,organisation de la resistance contre l,envahisseur britanique. Encore aujourd,hui, le roi Ashanti est le 2e personnage le plus important en matiere d,autorite apres le president. Vient ensuite l,autorite de le reine-mere qui n,est pas l,epouse du roi mais bien une ainee de la famille reconnue pour sa sagesse. Une trentaine de chefs de tribus se rapportent directement au roi. Leurs roles se situent aujourd,hui prinicipalement au niveau du maintien de la culture et de la tradition.
Dans la culture Ashanti, les prenoms sont donnes en fonction du jour de la semaine ou l,enfant est ne. Ainsi, mon nom ashanti serait Adwoa puisque je suis nee un lundi. J,aurais egalement pu etre Abena (mardi), Akwa (mercredi), Yaa (jeudi), Afua (vendredi), Ama (samedi) ou Akosua (dimanche). Avoir ete un garcon, on m,aurait appele Kojo. Les autres prenoms sont Kwabena (mardi), Kwaku (mercredi), Yao (jeudi), Kofi (vendredi), Kwane (samedi) et Kwasi (dimanche).
Apres le centre culturel et la visite de sa boutique d,artisanat, nous sommes parties pour Bonwir, le village qui serait a l,origine du Kente, en peripherie de Kumasi. Le kente, c,est un tissu tisse a la main tout a fait caracteristique du Ghana. C,est incroyable de voir le travail derriere chaque petit morceau de tissu. Malheureusement, le harcelement des vendeurs a rendu la visite un peu moins agreable...
La journee du samedi s,est terminee a Kumasi au Vic Baboo,s cafe. Le restaurant est un incontournable pour les touristes de Kumasi et nous y avons tres bien mange (specialites chnoises, indiennes et vegetariennes).
Dimanche, une derniere visite au marche nous a permis de completer nos petits achats de souvenirs. Nous avons ensuite quitte Kumasi pour rentrer au bercail en effectuant cette fois la route de clarte. Je me suis laissee aller au plaisir de regarder defiler le paysage avec sa succession de de villes et de villages, de valees et de collines, de champs de mais cultives et de regions plus sauvages avec des herbes hautes, des palmiers et des baobabs. La nature ghaneenne est merveilleuse.
C,est une question de gout mais je prefere les paysages ruraux de mon retour en autobus au paysage tres urbain que m,offrait Kumasi. Une autre tres belle fin de semaine...

jeudi 14 juin 2007

Mutilations genitales

Dans nos cours de sante internationale, on nous a sensibilises au probleme de l,excision en Afrique de l,ouest. L,excision se pratique sur les tres jeunes filles et consiste a enlever, dans des conditions sanitaires discutables, le clitoris et dans certains cas de recoudre les levres de l,appareil reproducteur de l,enfant de maniere a reduire le calibre de l,orifice. Souvent, c,est une mere, une tante ou une grand-mere qui impose cela a une jeune fille qui prealablement lui faisait confiance. Le tout sans aucune anesthesie. Du moins c,est ce qu,on nous racontait dans les cours de sante internationale.

Au Ghana, l,excision est tres peu pratiquee bien qu,on nous raconte que la pratique soit plus courante dans le nord du pays. Je n,ai vu qu,un seul cas de femme excisee. A voir la reaction des autres profesionnels de la sante, j,ai su que c,etait plutot rare d,en voir a Tema. La pauvre femme s,est epuisee a forcer pour essayer de faire passer le bebe dans le minuscule canal que ses proches lui avaient laisse. Finalement, une cesarienne d,urgence a du etre pratiquee. Si cette dame n,avait pas ete dans un hospital central, elle serait surement morte en couche. Bien sur, ca ne se passe pas toujours aussi mal pour les femmes excisees. Mais j,ai quand meme du mal a ne pas juger une culture qui impose ca.

D,ailleurs, je ne suis pas la seule a trouver cela inacceptable. Le gouvernement ghaneen a passé une loi interdisant l,excision l,annee passee. Il reste encore a decider des sentences a imposer et de la maniere de la faire respecter mais neanmoins, la volonte de changer la culture est la.

Je m,attend a ce que la situation soit differente au Mali, puisque plus repandue. J,ai hate de pouvoir comparer.

Cote masculin, de pareilles mutilations ne se font pas. Toutefois, la circoncision est a la mode. Les eglises chretiennes en font la promotion, la presse ecrite en fait l,eloge (pour la minorite de la population qui lis bien l,anglais) et on demande aux professionnels de la sante d,en discuter avec les parents. C,est vrai que la circoncision permet de reduire les risques de transmissions des infections transmises sexuellement dont le sida. Tous les garcons ou presque sont donc circoncis. Je n,ai aucune idee de la facon dont la circoncision est pratiquee au Quebec (avis a ceux qui veulent m,eclairer sur le sujet, je suis cruellement en manque de livres de reference ici...). Ce que je sais par contre c,est que je trouve assez difficile d,entendre crier les bebes de 2 semaines qu,on circoncise sans aucune anesthesie puisqu,a cet age, ils ne se souviendront assurement pas de la douleur.


Decidement, mon rapport a la souffrance est souvent confronte depuis que je suis ici...

lundi 11 juin 2007

Nzulezo

La journee de travail a peine terminee, nous nous sommes empressees de quitter la ville et sa cacophonie. On ne dispose que de peu de temps pour decouvrir tout un pays alors nous cherchons a profiter au maximum de chacune de nos fins de semaine.
Cette fois-ci, notre escapade etait guidee par Stephan, notre ami ghaneen. Il nous a invite a passer la premiere nuit a Takoradi, une ville cotiere de l,ouest du pays (encore plus que Cape Coast). Cette ville avait une architecture detonnant de tout ce que j,ai vu du Ghana jusqu,a maintenant. Avec ses batisses a 2 etages, ses cours interieures et ses ruelles, Takoradi me faisait penser a une ville europeenne.
Nous y avons fait la rencontre du grand-pere de Stephan, un sympathique vieillard de 91 ans encore bien capable de danser. Il nous a fait l,honneur, en raison de nos origines, de nous chanter, au complet, la Marseillaise. Moment magique.
Nous avons egalement rencontre un cuisinier ivoirien (Takoradi n,est pas tres loin de la frontiere avec la Coe-d,Ivoire) qui de sa belle voix nous a explique dans un francais parfait les differences entre son pays et le Ghana. Envie soudaine d,elargir encore mes horizons...
Fait cocasse, dans cette ville ou nous esperions trouve un repit des bruits urbains, il nous a ete impossible de trouver le sommeil. Un voisin musicophile a fait defiler ses oeuvres favorites a plein regime pendant toute la nuit. Nous nous serions cru dans un bar. La soiree a commencee avec du country, la musique religieuse a pris la releve et finalement, les grands succes ghaneens ont accompagne le leve du soleil. Impossible toutefois de ne pas rire... c,etait trop absurde.
Le lendemain, un trotro nous a mene a travers les plantations de caoutchoucs et de palmiers sur une route cahoteuse (vraiment la saison des pluies fait de ces ravages...) jusqu,a l,embouchure de la riviere Amansuri. De la, c,est en pirogue que nous avons fait le dernier bout de chemin jusqu,a Nzoulezo, le seul village sur pilotis du Ghana. Il est situe au centre du lac qui donnera naissance a la riviere Amansuri.
Plus de 500 personnes (dont une proportion importante d,enfants) y habitent dans un decor absolument enchanteur. Pour apprendre l,histoire du village (le peuple aurait une origine Malienne) on doit offrir un verre d,eau de vie au chef du village qui se met alors a raconter l,histoire des siens. Charmant!
Depuis 5 ans, le village s,est ouvert aux tourisme. Les revenus generes sont re-investit dans la communaute, notamment dans l,acces a l,education directement sur l,ile plutot qu,a une heure de pirogue. La plupart des touristes ne s,y arretent que pour quelques minutes. Nous avions decide de nous y arreter pour la nuit dans le petit <<>> rudimentaire.

Tout au long de mon sejour, je me sentais comme une intruse. J,etais une voyeuse qui les regardais alors que les enfants s,amusaient a se jetter dans l,eau ou a nous toucher les mains comme on realise un defi, alors que les adultes ramenaient tranquilement leurs prises (principalement du poisson chat)et l,apretaient pour le repas du soir, alors que quelques femmes tressaient les filets qui seraient utilises pour la peche du lendemain, et alors que d,autres faisaient naitre une pirogue en creusant l,interieur d,un grand tronc. Ce peuple, j,avais l,impression qu,il avait ete fige dans le temps. Seul la recente ouverture au tourisme leur avait permis de s,ouvrir un peu sur le monde, permettant de nouvelles rencontres trop souvent superficielles et permettant aussi l,achat d,une generatrice. Grace a cette generatrice, Nzulezo s,offre une disco a tous les soirs entre 20-21 heure pour faire suivre le tout de la projection d,un film sur l,unique television du village. Les enfants s,endormiront dessus, couches a meme le quai. J,etais une voyeuse, mais j,etais privilegiee. Des villages comme celui-la, il n,y en a plus beaucoup...
Le retour a Tema a occupe toute la journee de dimanche. Nous sommes arrivees faitguees mais ravies de notre fin de semaine.



(vue que m,offrait la fenetre de ma chambre... (oui je sais il n,y a pas de moustiquaires alors que les moustiques ne sont pas nos amis... certaines experiences valent tout de meme qu,on s,expose a certains risques...))

jeudi 7 juin 2007

Fin de mon deuxieme bloc de stage

Mes journees en chirurgie version gyneco-obstetrique commencaient souvent par une visite des patientes hospitalisees avec les medecins question de donner le temps a l,equipede jour de preparer la salle d,operation. Encore une fois, j,ai realise a quel point j,aimais faire de l,hospitalisation. J,ai particulierement aime ce pavillon ou les femmes ont le ventre bien rond et les seins enormes, gorges de lait. Les femmes que j,ai vu avaient entre 15 et 48 ans. Elles etaients hospitalisees pour des problemes de pre-eclampsie (la tension arterielle s,eleve trop haut), de rupture prematuree des membranes (le liquide amiotique fuit ce qui augmente le risque d,infections) et de saignements anormaux. Chacune de ces femmes presentent une grosesse a risque.
La tournee terminee, nous nous rendions a la salle d,operation. L,experience m,aura apprise a me brosser corectement pour reduire le risque d,infection. J,aurai egalement pu etre temoin d,hysterectomie (enlever l,uterus), de myectomie (enlever des fibromes dans l,uterus), de sterilisation tubaire (couper les trompes de Faloppe pour empecher la fecondite), d,urgences comme des ruptures d,uterus pendant le travail ou des grosesses ectopiques (a l,exterieur de l,uterus) et bien sur, j,ai ete temoin de nombreuses cesariennes. J,ai eu ce privilege d,assister a des naissances et de pouvoir tenir dans mes bras de petits etres qui decouvraient tout du monde. C,est un moment magique quand on le vit comme spectatrice mais qui doit etre vecu tres rationellement quand on est brossee. Dans ce monde ou l,anesthesie est davantage administree, j,ai pu apprecie les aspects scientifiques autant qu,humains de la chirurgie.
Encore une fois, j,ai ete temoin de differences culturelles. Au Quebec on a tendance a se pamer devant les nourissons. On les entoure d,un maximum de chaleur humaine. Ici, ou la famille moyenne se compose de 4 enfants, j,ai beaucoup moins senti cet etat d,esprit. Une fois les secretions du bebe aspirees et le bebe nettoye, il peut rester un bon bout de temps seul. Les meres, pour la plupart, ne cherchent pas a voir leur petit tout de suite. Les peres, eux, semblent completement absents de la premiere semaine de vie de leur enfant. Peut-etre que les choses changeront avec le temps mais...

Dans ce pavillon, j,aurai vecu certains stress. J,aurai eu a faire un massage cardiaque et a administrer de l,oxygene a de petits etres en detresse. J,aurai aussi eu a eponger beaucoup trop de sang d,une patiente dont la tension arterielle etait en chute libre (elle se vidait devant mes yeux...). Dans ce pavillon, j,aurai aussi vu la mort. Bref, j,aurai appris.
Cette partie de mon stage se termine demain. Toutefois, la prochaine partie de mon stage devait etre la maternite. Je ne serai donc pas trop depaysee lundi matin bien que je quitterai le monde plus chirurgical...

mercredi 6 juin 2007

Coeurs sensibles s,abstenir


Mon experience en chirurgie tire a sa fin. Je ne vous cacherai pas que je l,abordais avec certaines apprehensions. J,avais la peur de ce sang que je sais si souvent contamine. La peur aussi de ma propre maladresse que mon stress de debutante ne fait qu,amplifier. Ces peurs, j,ai assez bien reussi a les maitriser. Mais j,en ai decouvert une autre, bien plus forte qui elle, m,a derangee davantage: la peur de la souffrance de l,autre.

Je viens d,une culture ou l,on ne tolere pas la souffrance. Je suis en medecine, entre autres raisons, pour soulager la souffrance. Or, en chirurgie ici, ce rapport a la souffrance est different. Pour bien des chirurgies, il n,y a pas d,anesthesie generale, seulement des locales... J,ai vu bien des patients se crisper de douleur parce que le produit anesthesiant n,avait pas ete injecte assez profondement ou encore parce que sa duree d,action etait trop courte pour la duree de la chirurgie. Tout ca sans compter la souffrance psychologique de regarder quelqu,un ouvrir son sein ou encore son bas ventre en entendant les bruits de sa propre chair qu,on dechire...

J,ai apprecie la technique des medecins qui operaient et l,etendue de leurs connaissances (il n,y a pas vraiment de chirurgiens specialises ici alors tout le monde fait un peu de tout...). Mais j,etais incapable de ne pas voir l,humain qui souffrait sur la table d,operation.
Les medecins, eux, y semblaient insensibles reprimant celle-ci qui gemissait trop fort ou encore celui-la qui contractait trop ses abdominaux sous l,effet du stress ce qui faisait ressortir ses
viceres. J,imagine qu,on n,a pas le choix de s,en distancer emotivement...
Dans cette culture qui n,est pas la mienne, j,ai ravale ma revolte devant cette souffrance inutile et je me suis contentee d,echanger des regards empathiques avec le patient. Eprouvant...
La difference avec ce que je connais de la chirurgie au Quebec m,a egalement marque. Trois chirurgiens operent en meme temps 3 patients differents dans la meme salle d,operation. Les chirurgiens ne se rebrossent pas necessairement entre chaque patient. Les mouches volent dans la salle d,operation. Personne ou presque ne porte de lunettes et le masque n,est porte que de facon a recouvrir la bouche, pas le nez, etc. Pourtant les chirurgiens interroges repondent que les infections post-chirurgies sont relativement rares....
Malheureusement pour ma science mais heureusement pour mon moral, l,hopital de Tema n,est pas assez grand pour qu,il y ait des chirurgies de planifiees a tous les jours. Pour continuer a apprendre sur la chirurgie, nous avons du changer de departement et nous rendre en gyneco-obstetrique. Je vous reviendrai donc bientot avec mon impression de cette experience.

lundi 4 juin 2007

Cape Coast

En fin de semaine, c,est Cape Coast que nous avons choisi comme destination. Ce village de pecheurs sur la cote ouest du Ghana et le 2e site le plus touristique apres la capitale, Accra. Nous y avons d,ailleurs rencontre plusieurs autres blancs dont 2 groupes de 2 quebecois... Ca faisait tout drole. Le principal attrait touristique du village est son chateau, reconnu patrimoine mondial par l,Unesco. Tout comme le chateau du village voisin, Elmina, que nous avons egalement visite et que j,ai personellement prefere. Contrairement a ce que nous avions vu a Keta, ils ne tombaient pas en ruine...

J,ai apprecie faire ces visites pour ce qu,elles m,ont appris. Ces chateau ont ete entretenus par les Hollandais et les Britanniques. Avec le temps, le commerce de l,or, auquels ils etaient destines, a ete delaisse au profit du commerce plus lucratif des esclaves. Ces hommes, femmes et enfants, on les echangeait aux chefs de tribu contre de l,alcool et des armes. On les enchainait et on les enfermait a plus de 100 par cellules sans lumiere, avec peu de nourriture et sans systeme d,egout (a une epoque, plus de 1m de dejections humaine recouvrait le sol). On les surveillait aussi avec des espions parlant le dialecte local pour identifier toute souche de rebellion, afin de condamner a mort par deshydratation en cellule d,isolement les fauteurs de trouble. On s,en servait comme esclave sexuel aussi. Lorsque les marchands venaient, apres quelques mois d,attentes, on enduisait leur corps d,huile pour faire ressortir leur musculature et on les rasait pour cacher toute trace de cheveux blancs. Puis, on les pesait comme des animaux et on marquait leur corps au fer rouge pour bien identifier leur proprietaire. Finalement, on les entassait dans la cale d,un navire ou pres du tiers mourraient.
Qui ca on? Nous les blancs... J,ai eu honte devant ce qui a ete fait et j,ai eu soif de plus d,egalite.

Ces chateaux, j,aurais aime ressentir pour eux une aversion totale en raison de ce qu,ils representaient mais je n,ai pas pu m,empecher de les trouver beau avec leurs murs trop blancs, leur architecture harmonieuse et la vue splendide sur l,ocean et le village qu,ils offraient. Etrange melange d,emotions.








Nous avions aussi comme projet de visiter la reserve naturelle de Kakum. Toutefois, une pluie diluvienne s,abattait sur la foret tropicale faisant tomber certains arbres. Nous sommes bien dans la saison des pluies... Ce n,est que partie remise.









Ce qui m,a egalement marque a Cape Coast, ce sont les rencontres que j,y ai fait. Victor, un etudiant a l,universite de Cape Coast en comptabilite avec qui j,ai discute d,acces a l,education universitaire. Simon, lui aussi etudiant de l,universite, il s,est decouvert une passion pour le travail social aupres des jeunes et des personnes atteintes de VIH-sida. Il a fonde sa propre ONG ce qui est formidable parce qu,etant du milieu, il est plus a meme d,identifier les besoins et de choisir les moyens d,intervention. Finalement, Jonhy, un homme d,un certain age qui a passe de nombreuses annes aux USA et qui est revenu dans son pays d,origine qu,il aime de tout son coeur. Il s,implique dans tout et essaie le plus possible de developper les ressources de sa ville. Nous avons discuter avec lui de politique, d,incitatifs au developpement que pourrait instaurer le Ghana, de taxes et de desequilibre fiscal. Un homme fort interessant...




Dans ce magnifique village, le berceau de l,education au Ghana, j,ai trouve des gens impliques dans leur communaute et motives a oeuvrer au developpement du Ghana. J,ai trouve tres inspirante cette ebullition d,idees.