jeudi 31 mai 2007

Les sons d,une journee

Les premiers sons qu,on entend sont ceux des coqs qui sentent l,aube se pointe au loin. Une fois qu,ils ont commences a chanter, ils lanceront des cocorico espaces tout au long de la journee. Les coqs sont partout, ils errent en liberte et j,ai beaucoup de mal a identifier a qui ils appartiennent.

Juste au moment ou le soleil comence a se lever, ce sont les oiseaux qui envahissent l,espace sonore. Au Quebec, on entend pareil gazouilli a l,automne alors que les oiseaux se rassemblent pour preparer leur migration. Ici, ils semblent se souhaiter la bonne journee.

L,activite humaine commence tranquilement. On entend tout d,abord l,echo d,un objet metallique qu,on cogne sur une boite de bois: tap tap tap tap tap. Le son se rapproche. Ce sont les cireurs de chaussures qui annoncent ainsi leurs services se promenant dans les rues et entre les blocs appartement ou nous vivons. Ces artisans sont surtout actifs le matin.

Puis, viens le tour des femmes. Elles lancent leur cris d,une voix nasillarde, un peu plaignarde. Elles annoncent le produit qu,elles ont lourdement charge sur leurs tetes: pain, sel, banane, etc. Elles parcoureront de nombreux km avant la fin de la journee.

Le prochain son est celui bien moin interessant de ma montre m,annoncant qu,il est 7h, l,heure de commencer ma journee alors que pour tant d,autres elles est deja bien avancee.
Sur le chemin de l,allee vers l,hopital, aux bruits usuels de la circulation s,ajoutent les <> echanges avec tous ceux dont le regard croiseront le notre. Il y a le son de l,herbe qu,on coupe a la machette. Il y a aussi, et ce peu importe le jour de la semaine, les chants accompagnant une ceremonie religieuse dans une des nombreuses eglises que nous croiserons sur notre chemin.
A l,hopital, mis a part les sons habituels (toux, rales, plaintes, etc.), c,est la radio qui prend toute la place. Chaque medecin semble avoir la sienne tout comme chaque salle d,operation. Le matin, se sont surtout les grands classiques americains de chansons d,amour accordant une place importante a notre vedette nationale, Celine Dion. Ca fait drole de l,entendre chanter ici. Le midi, c,est surtout le raggae qui envahit les ondes. Mais c,est l,apres-midi qui est la plus particuliere. Toute le monde ecoute l,emission ou un reverend discute d,un passage de la Bible et des facons de l,appliquer dans la vie de tous les jours. C,est la radio qui rassemble.
Sur le chemin du retour, la circulation est plus dense et les klaxons omnipresents. Particulierement a l,approche des intersections. Les feux de circulation etant plus souvent qu,autrement sans electricite, chacun s,avance en meme temps dans l,intersection et indique grace au klaxon le moment ou il s,elancera pour la traversee. C,est assez chaotique.
Les sont aussi plus nombreux puisque nous terminons en meme temps que la fin des cours et croisons plusieurs ecoliers.
Mais le son que nous surveillons le plus est le tutti tutti qu,on obtient des vieux klaxons actionnes par la pression d,une poire noire qu,on ecrase. Ce son est reserve aux vendeurs de sacs de creme glacee qui promene leur glaciere tout l,apres-midi pour notre plus grand plaisir.
Nous sommes acceuillies a l,apartement par de gros boum boum boum regulier. Ce sont les femmes qui produisent ce son avec de gigantesques mortiers et pilons. C,est l,heure de la preparation du foufou.
Il y a ensuite le son des enfants qui joue dehors, le son des succes de l,heure qui jouent en boucle dans les apartements non insonorises et le son des discussions qui vont bon train entre les adultes qui se retrouvent a l,exterieur pour discuter en profitant des derniers rayons de soleil.
Les soirs de partie europeennes de footbal, seulement a ecouter nos voisins, nous savons quand l,equipe favorite marque des points. Nous nous croirions presqu,qu Quebec pendant une partie des canadiens....
Une fois couchee, ce sont les chiens errants que j,entend se battrent. La chaleur tombee, ils commencent a s,activer a la recherche de nourriture. Finalement, ce sera le concert nocturne des grenouilles qui me conduira au pays des reves.

Tous ces sons nouveaux font partie de mon quotidien. Ils servent maintenant de points de reperes dans un monde que je commence a apprivoiser.


mercredi 30 mai 2007

Fin de semaine a Keta


Samedi matin, c,est a bord d,un trotro rouge eclatant avec des mags et bien des gogosses dans le pare-brise que nous sommes parties pour Keta. Le chauffeur, grand amateur de reggae dans le piton, avait le pied pesant mais la route etait belle.

Elle nous a permis de decouvrir un autre visage du Ghana, un visage plus rural. J,ai vu des paysans, hommes, femmes et enfants, becher dans les champs sous un soleil de plomb. J,ai vu des hommes remonter leur lourde charge du puit du village. J,ai vu les troupeaux de vaches bossues et cornues que les enfants ammenaient paitre. J,ai vu des villages dont les maisons etaient faites de terre cuite avec un toit fait de paille. Partout sur le bord de la route, j,ai vu ces femmes qui tentaient de vendre le peu de fruits et legumes qu,elles avaient cultive, ces femmes qui prenaient d,assault le trotro pour nous offrir leur bien des que le trotro s,arretait quelques instants dans le village. J,ai vu la forme gracieuse des pecheurs dans les pirogues des marais de la region de Volta. Le rouge de la terre et des termitieres geantes contrastaient avec le vert des arbres et le bleu du ciel. Que c,est beau le Ghana!

Keta est une petite ville a l,est de Tema, pres de la frontiere togolaise. Elle est encerclee d,eau avec d,un cote l,ocean et de l,autre, un immense lagon. La ville a deja ete touristique mais a en croire la reaction de plusieurs jeunes enfants qui se sont mis a hurler en nous voyant, les blancs n,y viennent plus aussi souvent.

Nous avons commence par la magnifique plage. Nous avons observe le manege des crabes surveillant l,echouement des puissantes vagues et pose quelques questions aux pecheurs occupes a nettoyer leur filets. Puis, comme le soleil tapait, nous sommes allees trouve refuge a l,ombre de quelques arbres aux abors de la plage. Une famille s,y trouvait deja, pratiquant l,activite la plus populaire du village: la sieste. Ils ne parlaient pas anglais alors la communication a ete plus difficile. Neanmoins, l,envie de jouer rassemble tous les enfants et nous avons dessine dans le sable, nous nous sommes lance la noix et finalement avons joue au soccer. Un beau moment.

Nous avons ensuite assiste a des funerailles puis avons ete voir le soleil se coucher sur le lagon. La journee s,est terminee a l,hotel. Apres avoir pris notre commande (soit le poisson, soit le poulet), nos cuisiniers sont partis au marche pour aller chercher les ingredients qu,il manquait... particulier.

Dimanche, apres un petit matin tranquile, nous avons longe la plage pour arriver au fort de Keta. Ce fort a servi a la traite des noirs de 1784 a 1807. Plus de 500 000 esclaves, hommes, femmes et enfants, sont passes par la, vivant dans des conditions inhumaines. J,en ai encore des frissons dans le dos. Ca faisait reflechir.

Le retour en trotro a ete marque par l,arrivee d,un gros orage. On n,y voyait plus rien. Enfin! la pluie tant attendue...

Stephan, notre ami ghaneen, nous avait invite a la fete anniversaire de sa cousine qui avait 5 ans en soiree. Plus de 50 enfants etaient reunis pour souligner l,evenement. Nous avons bien mange (differents types de riz et une tete de poisson) et pu apprecier les talents des tres jeunes danseurs. Une autre tres belle experience :)

vendredi 25 mai 2007

Medecine interne

Deja 2 semaines de stage de completees. C,est fou comme le temps passe vite. Mon experience en medecine interne est terminee mais je n,ai pas l,impression d,en avoir vu tellement puisque la plus grande partie de leur temps, les medecins le passent a la clinique externe. J,ai toutefois pu realiser que j,aimais faire de l,hospitalisation. Compare a ce que j,ai vu du systeme quebecois, tout est a la fois pareil, ce qui fait que je m,y retrouve un peu, et tellement diferent....

L,hopital est un regroupement de petits pavillons (general female ward, general man ward, surgery male ward, surgery female ward, maternity, pediatrics et fever unit). Les patients ne sont pas separes en fonction de leur pathologie (cardiologie, nephrologie, etc.) comme nous pouvons le faire au Quebec. Un joyeux chaos y regne et necessite des connaisances variees de la part des medecins... ce qui contraste beaucoup avec la passivite des infirmieres. Je m,attendais presque a retrouve nos supers infirmier(e)s du Nord quebecois. C,est assez loin d,etre le cas...

Les medecins visitent les pavillons une fois par jour, le matin. Chaque pavillon se voit attitrer 2-3 medecins ce qui asure un meilleur suivi des patients. Parce que nous etions interessee a voir le suivi des patients et pour faciliter notre integration, nous sommes devenues des habituees de la tournee dans le pavillon general des femmes.

Le pavillon, a l,image de tout les autes, n,est en fait qu,une grande piece dans laquelle s,entassent une soixantaine de lit. L,intimite y est impossible et la confidentialite y est nulle. J,y ai vu des murs et des draps taches depuis longtemps, des moustiquaires bien fragiles aux fenetres, des installations sanitaires douteuses. J,y ai aussi vu une complicite entre ces femmes, certaines partageant leur nourriture ou leur eau avec leur voisine et les plus aptes se retrouvant sur le banc a l,entree du batiment afin d,ecouter leur teleroman grace a la seule television du service.

La cause la plus frequente d,hospitalisation est l,anemie. Elle peut etre secondaire, entre autres choses, a la malaria (parasite qui s,attaue aux globules rouges), a la schistosomiase (parasite contracte dans les cours d,eau douce et qui se loge dans les reins entrainant une hematurie) ou encore aux avortements provoques (ils se font dans des conditions douteuses en raison de leur illegalite). Ici, on peut mourir d,anemie. Les reserves de la banque de sang sont limitees et ne couvrent pas toujours l,ensemble des groupes sanguins. Si l,hopital n,a pas de sang du bon type, c,est la responsabilite de la famille d,aller dans un autre hopital en chercher. On peut acheter a faible prix le premier culot de sang mais pour chaque culot supplementaire, un membre de la famille doit faire un don de sang. En plus d,assurer une certaine reserve, c,est une des facons les plus courantes de depister le VIH parce que naturellement, tous les echantillons sont testes. Parfois la famille refuse de faire le don. Est-ce la peur de la piqure, la peur des consequeces d,un eventuel diagnostic, ou encore une limite a l,incroyable solidarite? Personne ne pose de questions.

J,apprend enormement du cote medical. Que ce soit sur les inefctions tropicales, sur les consequences cardiaques d,une fievre rhumatismale ou encore sur les pathologies frequemment rencontrees au Quebec (hypertension, diabete), il y a toujours de nouvelles connaissances a aller chercher. La semaine prochaine, je commence le stage en chirurgie.


:)

mercredi 23 mai 2007

A contre-courant...

Hier nous avons encore perdu l,electricite vers 18h. Les pannes surviennent 4 a 5 fois par semaine pour une duree de 12h. Habituellement, on alterne une panne de jour avec une panne de nuit. Comme le soleil se couche a 18h30 ici, ce sont les pannes de nuit qui entrainent le plus de consequences pour nous. Mais nous arrivons tres bien a nous en accommoder. Elles ne suivent aucun horaire regulier et sont donc tres difficile a prevoir.

On nous a explique que le gouvernement ghaneen procedait de la sorte pour pemettre a tous une utilisation equitable de l,electricite. Le pays a comme prinicipale source d,energie le barage hydroelectrique d,Akosombo. Il date de l,independance c,est a dire de 50 ans. Or la population du Ghana, du Benin, du Togo et de la c[ote d,Ivoire (tous le pays qui depandent de ce barrage) est croissante. Avec la mondialisation, les besoins en electricite sont egalement croissants. Le gouvernement n,est donc plus en mesure de repondre a la demande. D,autant plus que le Nord du pays est aux prises avec un probleme de secheresse. Cela implique que les bassins versants sont asseches. Cela diminue l,intensite du courrant et donc la capacite de production d,electricite.

La gouvernement se voit donc dans l,obbligation de rationaliser l,electricite. Ils ont eu le temps de voir venir le probleme mais la centrale thermique qui devait entrer en activite en 1998 a explose lors de se mise en service. Depuis, plus rien...

Les premiers a en souffrir ont ete les industries. Le Ghana hebergeait une importante compagnie de transformation de la bauxite en aluminum. On raconte qu,au plus fort de son activite, elle utilisait pres de 80% de l,energie produite par la centrale. L,usine est maintenant fermee. De nombreux emlpois ont ete perdus...

Pour moi, l,electricite est a la base du developpement. L,electricite permet de refrigerer les aliments, d,etudier passer 18h le soir, d,avoir acces a l,information (tele, radio, internet), et de faire fonctionner les industries... Qu,un pays en arrive a restreindre l,utilisation de l,electricite, c,est vraiment un signe de retour en arriere. Je trouve difficile de concevoir qu,aucune autre source d,energie n,ait ete trouvee. Il me semble qu,avec le soleil qu,il fait parfois, le vent qui souffle sur le bord de l,eau et la force des courants marins aux alentours il y aurait moyen de trouver un moyen de ne pas etre obblige de restreindre a ce point la population. Quel est l,avenir du Ghana s,il ne trouve pas une nouvelle source d,energie?

Consequence de pannes de courrant ou semble hasard? Depuis 3 jours, il n,y a plus qu,un mince filet d,eau (pas toujours continu) qui coule de nos robinets...

lundi 21 mai 2007

randonne, foufou, jardins et plage

Premiere fin de semaine de conge au Ghana. Ce fut l,occasion pour nous de continuer a decouvrir ce nouvel environnement qui s,offre a nous. Nous avions meme le privilege d,avoir un guide, Stephan, un ami du reverend qui nous a acceuilli.

Nous avons fait notre premiere randonnee pedestre au pays. Nous sommes alles sur Shai Hill. C,est une des reserves naturelles du pays. La marche n,a pas ete tres longue en raison de la chaleur suffocante, mais elle nous a permis de voir deux clans de babouins, une colonie de chauves-souries, des vestiges de l,ancienne civilisation Shai et une petite grotte. J,ai ete impressionnee par les singes. J,ai pu m,approcher a moins de 10 metres...

Nous sommes ensuite arrete dans un petit village peu touristique en altitude pour deguster un vin de palmier. Je m,y suis seulement trempee les levres. Le gout etait disons particulier. Dans le village, j,ai decouvert le jeu de la photographie. Il consiste a prendre une photos de tous les enfants qui se bousculent pour etre devant la camera, puis de leur montrer la photo par la suite. Les femmes du village se sont ensuite mises de la partie. Puis, ce fut le tour des aines. Ca a ete un beau moment. En sortant du village, nous avons croise une longue file d,hommes, de femmes et d,enfants qui gravissaient la colline avec un lourd chargement de bois sur la tete. C,est ahurissant tout le travail qui doit etre fait seulement pour faire cuire les aliments... Dire que moi, je n,ai qu,a allumer mon poelle a gaz...

Nous sommes ensuite alles manger du foufou dans un petit restaurant a la croisee des chemins. On vient de partout dans la region pour y manger tellement le foufou y est bien apprete. Le foufou est un genre de pate realisee en pilant le cassavan. On le sert accompagne d,une sauce (aux arachides, au boeuf, a la chevre ou au tilapia) Naturellement, tout se mange avec les doigts. Le foufou ne goute pas grand chose mais la sauce etait assez epicee. J,ai apprecie.

La journe de samedi s,est terminee par une visite au jardin botanique, un heritage laisse par l,empire britanique. L,endroit etait tres paisible et on y trouvait plusieurs varietes d,arbre. J,ai naurellement eu une pensee pour mes parents qui auraient sans aucun doute apprecie ce jardin.

Nous avions decide de prendre ca relax pour la journee de dimanche. En apres-midi, j,ai quand meme fait une petite promenade qui m,a permis de realiser que nous etions tout pres du port (bon 45 minutes de marche). J,ai ete impressionne par la taille du port. J,ai du contourner des montagnes de containers qui s,etendaient sur plus d,un km pour avoir finalement acces a l,eau. C,etait la plage des employes du port. Une plage jonchee de dechets ou des vagues tres puissantes deferlaient et ou les jeunes s,en donnaient a coeur joie. J,etais la seule blanche sur la plage. Plusieurs etaient meme surpris de m,y voir mais c,est avec plaisir que j,y retournerais. Non pas pour me baigner mais plutot pour avoir l,impression de vivre une experience ghaneenne plus vraie...

Bref, nous avons passe une tres belle fin de semaine de repos et de decouvertes. J,etais toutefois contente de retourner a l,hopital ce matin pour continuer ma decouverte du systeme de sante. Il me semble qu,il y a encore tant a apprendre...

vendredi 18 mai 2007

Chronique automobile

Plusieurs comentaires faisaient reference au taxi que je devais prendre pour me rendre a l,hopital. J,ai donc decide de tenir une chronique automobile.

Les taxis... Ils sont partout. Ils sont soit vides ou alors bondes parce que les gens les partagent. Comme les blancs sont habituellement de bons utilisateurs des taxis, les conducteurs klaxonnent des qu,ils nous voient. Vous aurez donc devine que nous sommes poursuivies par ces agreables bruits...

Les trotros... Ce sont de vielles vannes qui auraient normalement de la place pour 9 mais qu,on tente de peupler au maximum. Des strapontins ont meme ete installes pour ne pas perdre d,espace. Les trotros relient les villes entre elles. On peut les emprunter pour faire tout le trajet ou seulement une partie. On les reconnait aux jeunes garcons qui crient la destination du trotro aux passants dans la rue ou encore aux chauffeurs qui vous font des declarations d,amour et des demandes en mariage ;) C,est le moyen de transport utilise par la majorite des ghaneens. Et celui que nous utilisons si nous voulons aller a la plage.

C,est toutefois a pied que nous nous rendons au travail. Cela represente une marche de pres de 50 minutes qui se fait tres bien. Mais comme nous sommes toutes les 4 tres reconnaissable, des infirmieres ou des medecins de l,hopital s,arrete frequemment pour nous offrir des lifts.

Cela nous mene a la question des autos qui interessera certains d,entre vous. Il y a toute sorte de voitures. Certaines tres recentes: hummer, camry, new beatle, audi. D,autes sont plus vielles et de marque totalement inconnue (mais vous savez avec mes grandes connaissances...) Bref, cela n,a absolument rien avoir avec Cuba (le seul autre pays en voie de developpement que j,avais un peu vu...) En fait, nous avons ete plutot impresionnee par la qualite des voitures... Toutes roulent au diesel qui se vend 80 cents le litre ici...

Si vous avez des sujets que vous aimeriez me voir aborder, je suis vraiment ouverte aux suggestions.

jeudi 17 mai 2007

Debut du stage

Nous devions commencer notre stage lundi. Notre journee se resume plutot a de longues séances d,attente et a une rencontre avec la directrice de l,hospital. Apres nous avoir souhaite la bienvenu dans son hospital, elle nous a demande de revenir le lendemain. Le Ghana sort tout juste de la greve de son personnel soinant. Les choses vont donc ters au ralenti….

Mardi, après quelques delais, nous avons eu droit au discour de bienvenu a l,hospital en meme temps que 2 infirmieres et 1 autre etudiante en medicine du Ghana. Au menu, discussion sur les mesures pour prevenir les infections, sur l,importance de respecter et d,etre a l,ecoute des patients et finalement une discussion sur l,importance de la confidentialite. Nous nous serions presque crues a l,universite. Ca m,a fait sourire de voir qu,on tentait d,inculquer les memes valeurs ici. Nous avons ensuite eu droit a la visite de l,hopital qui est en fait un regroupement de petits pavillons avec tous une fonction propre. Pour l,instant, ils me semblent tous pareils mais bientot je compte bien pouvoir m,y retrouver...

Nous avons du attendre au mercredi pour avoir une meilleure idee de notre horaire. Nous avons ete separee en 2 groupes. Je suis avec Christine et Annie-Claude et Constance sont ensembles. Nos 10 semaines seront partagees entre 5 departements (2 semaines a chaque endroit). Notre equipe commence en medecine interne, puis ce sera la chirurgie, la gyneco-obstetrique, la pediatrie et finalement la clinique externe. Nous allons en apprendre beaucoup!!!.

Pour l,instant, il y a tres peu de patients hospitalises en raison de la recente greve. Notre stage se deroule donc a la clinique externe. Cela ressemble beaucoup a un bureau de sans rendez-vous.

C,est la premiere fois que je suis aussi fortement confronte a la barriere de la langue. Je ne comprend absolument pas la langue, aucun mot ne ressemble a ce que je connais. La difference avec Kawawachikamach, c,est que cette fois-ci, le medecin lui la comprend. Il n,y a donc pas d,intermediaire et je n,ai qu,une seule version de l,histoire, celle du medecin. Souvent, je ne connais meme pas la raison de consultation avant que le patient ne quitte le bureau. Heureusement toutefois, toutes les notes au dossier sont redigees en anglais. J,essaie donc de lire au fur et a mesure que le medecin ecrit. Je peux egalement observer le non-verbal des acteurs. Etablir toute forme de lien therapeutique avec le patient me semble etre un beau defi...

Il y aurait tant a raconter sur ce que je vois : les enfants malades qui ne se plaignent que rarement, les medicaments contre la malaria qui sont toujours prescrits, la regie de la salle d,attente de la clinique externe bondee. Bientot...

dimanche 13 mai 2007

Trop tot...

Dans les derniers jours, nous avons explorer un peu plus notre quartier. Nous avons aussi decouvert le marche et nous sommes allees sur la plage. Pour l,instant, il y a trop de choses a voir, trop de reperes a trouver. J,ai l,impression d,etre constamment en reperage et de ne pas avoir le temps de comprendre quoi que ce soit. Il y a partout les sourires des gens qui sont contents de nous croiser et partout les enfants qui nous arretent dans la rue et qui essaient de nous toucher parce que nous sommes blanches. Il y a les odeurs qui sont toujours tres variees. Il y a les bruits differents: un nouveau langage a dechiffrer, le cri du coq le matin, les klaxons toujours presents... Il y a les couleurs des robes de ceux que nous croisons, de la flore tres riche en fleur et la couleur des aliments au marche. Il y a tellement de choses a regarder que je ne sais plus par ou commencer. Je me sens surstimulee.

Bientot, je serai en mesure de mieux decrire le tout...

Demain, c,est le stage qui commence.... J,ai bien hate de voir.

vendredi 11 mai 2007

Premier message du Ghana


Premier message de l Afrique. Je vais bien. Le vol s est bien passe.

Il y aurait tellement de choses a raconter que je ne sais plus par ou commencer. La chaleur est humide et ecrasante mais aujourd,hui pour la premiere fois en un mois il a plu. Que de soulagements pour les fermiers inquiets pour leurs recoltes. Pour nous, cela a rendu la chaleur un peu plus tolerable.

Aujourd,hui nous avons ete acceuillies par le reverend responsable du projet. Nous l,avons suivi alors qu,il effectuait ses differentes commissions. Ce n,etait pas tout a fait un tour de ville mais cela nous a permis de voir un petit peu le marche de Tema aisi qu,une clinique medicale dont le projet reach out ghana est responsable. J,ai hate d,en voir un peu plus...

Nous sommes logees dans un appartement comprenant 2 chambres, 1 salon/salle a manger, une cuisine et une salle de bain (avec une vraie toilette et du papier). Nous avons l,eau courrante et l,electricite 3 jours sur 4 (hier nous n,en avions pas mais auj ca va...). Une fois les coquerelles chassees, nous nous sommes tres bien installees. Nous y sommes vraiment bien. En fait, c,est au dessus de nos attentes.

Nos plans sont de decouvrir Tema en fin de semaine. Pour ce faire, nous prevoyons la traverser a pied. Nous commencons a l,hopital lundi. Bien des decouvertes en perspectives...

lundi 7 mai 2007

Je l'ai!!!!!


Ça y est!!!! Je l’ai. J’ai finalement reçu mon visa et mon passeport aujourd’hui. C’est fou comme le niveau de stress vient de baisser. Je vais pouvoir partir pour l’Afrique après-demain. On dirait que je n’arrive toujours pas à le réaliser et ce même avec tous les documents en main. Fiou!!!

Côté préparatifs, tout va bien. J’ai rapporté mes derniers effets personnels chez mes parents aujourd’hui. L’appartement est propre et j’ai remis les clés. J’ai débranché l’internet, j’ai entrepris des démarches avec mon assureur pour pouvoir prêter ma voiture à mon beau-frère, mon téléphone cellulaire sera confié sous peu à ma soeur et mes changements d’adresse sont faits. Il y a tellement de petits détails administratifs à régler avant le départ d’autant plus que je n’ai plus de logement fixe. Je me sens prise dans un tourbillon où je ne pense plus, je ne fais que me laisser guider par mes nombreuses listes de choses à faire.

Ma ronde des au revoir est presque terminée. Je me sens vidée. J’ai reçu de très beaux témoignages d’amour et d’amitié de la part de gens qui vont s’inquiéter pour moi. Ça me fait plaisir et en même temps, ça me fait de la peine de leur imposer toutes ces inquiétudes. J'ai déjà hâte de les retrouver pour leur raconter toutes mes aventures à venir :)

Je crois que je viens de vivre la semaine la plus difficile de mon périple avec le stress du visa qui n’arrivait pas et la multiplication des rencontres avec les gens qui vont me manquer. Une fois partie, il ne me restera plus qu’à apprécier les innombrables découvertes…

mercredi 2 mai 2007

1 semaine...


Dans une semaine jour pour jour, je quitterai notre beau Québec pour la chaleur de l'Afrique. Je suis étonnamment calme pour les circonstances. Le visa et le passeport se font toujours attendre. De plus, une nouvelle difficulté s’ajoute au tableau, aucun agent de voyage ne peut me vendre un billet d’avion entre le Mali et le Caire. Je dois faire affaire avec une compagnie locale mais comme elles ne répondent pas aux normes canadiennes, on ne peut pas en acheter ici. Je dois donc décider si je fais confiance à Internet ou si j’attends d’être au Mali pour l’acheter. Mais j’ai besoin de ce billet d’avion pour faire ma demande de visa… Vive les problèmes d’administration! Je travaillerai sur le dossier demain…

Outre ces petits détails, les préparatifs vont bon train : j’ai presque fini de faire mes boîtes et il ne me manque plus grand-chose pour mon sac.

Ce qui m’occupe le plus présentement, c’est ma tournée des au revoirs. Je sais que je ne pourrai pas voir tous ceux que j’aimerais voir. Mais j’apprécie pouvoir prendre le temps de saluer certaines personnes avant de partir. Tout le monde a des beaux projets et je vais avoir hâte d’en entendre un peu plus parler. Tout comme je vais avoir hâte de partager mon expérience de vive voix. Ça me fait quand même un petit quelque chose de quitter la famille et les amis... Ça démontre à quel point je tiens à eux et combien je serai heureuse de les retrouver.