mardi 31 juillet 2007

Premier message du Mali

Je suis enfin arrivée ! Je suis à Gao, 1200 km de Bamako, 20 heures d’autocar. C’est la région la plus pauvre du Mali. Je suis au pays des Touarègues en moto, cellulaire à la main.

Pour y arriver, j’ai du passer par le calvaire de l’aéroport de Bamako avec ses chauffeurs de taxi très harcelants. Ils étaient 10 autours de moi, tellement que je n’arrivais plus à avancer. Et ils bénéficiaient tous des services d’un des agents de sécurité corrompus de l’aéroport qui venaient m’assurer de la compétence du chauffeur en question…. Finalement, c’est avec une dame rencontrée dans l’avion que je suis repartie. Elle a eu la gentillesse de venir a mon secours.

Pour récupérer passeport et visa, ça a été un vrai charme. Rien à voir avec tous les problèmes du Ghana. Tout était prêt en 24h…

Mon séjour à Bamako m’a également permis de revoir une amie, stagiaire en médecine elle aussi. Elle m’a donné des petits trucs pour mieux m’y repérer et interagir avec les gens.

Faire la transition entre deux pays, ce n’est pas nécessairement facile. On cherche à reproduire ce qu’on avait compris du pays que l’on quitte. Puis on se rencontre que les règles du jeu ont changes et que les nouvelles règles, on ne les connaît pas. Même la façon de saluer les gens est différente. C’est à la fois insécurisant et stimulant. Il y a encore tellement de choses à apprendre !!!

Je suis a Gao pour offrir de l’aide a l’AAG (Association Aide à Gao). Je serai impliquée auprès de petits enfants malnutris, des enfants orphelins et auprès de mères lors des leur accouchement. Plus de détails a venir…

mardi 24 juillet 2007

Semaine dans le Nord

Quelle semaine!!! Nos premieres semaines avaient ete tres medicales. La derniere semaine nous a vraiment permis d'avoir un apercu plus culturel.

Nous pensions visiter une clinique dans le Nord. C'est plutot une clinique dentaire improvisee et temporaire dans un petit village de maison en terre cuite qui nous attendait. Sitot arrivees, les gens de l'organisme nous ont demande de nous promener dans la foule et de traiter ceux qui en avaient besoin grace aux medicaments apportes par une des epouses des dentistes, pharmacienne de proffesion. On s'attendait a ce que l'on soit deja medecin! On les a vite informe de nos limites. Nous avons neanmoins organise une seance de distribution de vitamines et de vermifuges aupres des enfants qui etaient tous maigres avec un gros ventre. Nous etions la si peu longtemps, que nous n'avions pas le temps de faire de l'education et encore moins d'etablir le lien de confiane necessaire pour que l'education dispensee soit ecoutee. Nous etions donc pleinement consciente de l'inutilite de notre geste: une multivitamine ne pouvait pas remedier a des annes de malnutrition et notre pillule de vermifuge, c'est avec de l'eau non bouillie et potentiellement contaminee que nous l'avons fait avaler... Nous sention que nous devions quand meme faire quelque chose pour aider ces jeunes. Neanmoins, nous etions heureuses de l'experience qu'il nous avait ete donne de vivre. Cela nous a permis d'etre plus consciente de la realite vecus par des milliers de gens. Cela nous a aussi permis de nous confronter a nos propres limites. Il y aurait tellement de choses a faire, et pour ca, ca prend du temps... et plus de connaissances.

Tant qu'a etre dans le Nord du pays, nous en avons profite pour voir les richesses que la region avait a offrir. Dans le parc national de Mole, notre randonnes pedestre dans la savane nous a permis de voir une quantite impresionnate de facocheres, de singes et surtout d'antilopes. Mais le clou de notre randonnee a ete notre rencotnre avec un groupe de 5 jeunes males elephants. C'est tellement impressionant de les voir evoluer dans leur environnement naturel. C'est tellement gros!!!

Dans la region de Wichau, nous avons pu apprecier la formidable initiative communautaire d'ecotourisme; pendant une randonnee de canoe de 3 heures, nous avons pu observer les jeux de 2 mamans hippopotames et de leurs petits.

Dans la region de Teshiman, c;est une randonne pedestre dans la foret tropical qui nous attendait. En bonus, visite de grottes habitees par une formidable colonie de chauves-souris.

Pendant ce temps, nous etions souvent logees chez l'habitant dans des maisons typiques sans eau ni electricite. Un soir, avec une famille, nous avons danse au rythme des tambours a la lueur d'un feu. Que d'experiences!!!

J'ai bien apprecie mon expedition dans le Nord. Il complete a merveille un sejour formidable au Ghana ou j'ai appris beaucoup, autant sur moi, sur le Ghana et sur la medecine.

Grace a ce blog, j'ai essaye de vous faire partager mon experience. J'ai essaye de transmettre des informations les plus veridiques possible mais elles demeurent teintees par mon interpretation et j'ai pu me tromper. Je m'excuse pour toute mesinformation.

Demain, je m'envolerai vers le Mali pour la 2e partie de mon voyage. Je ne connais pas encore la disponibilite d'internet dans le pays mais j'ai bon espoir de pouvoir continuer a tenir mon blog. A suivre...

Rites funeraires

Au Ghana, les funerailles, c,est important! Souvent, elles ont lieux plusieurs semaines apres le deces de la personne pour permettre a la famille d,avertir tous les proches et d'amasser l'argent necessaire a la ceremonie.

Les celebrations se tiennent pendant 3 jours du vendredi au dimanche. Le vendredi, tout le monde se reunit pour aller chercher le corps a la morgue. Le tout se fait en chantant et en dansant. Plus il y a de bruits, plus c'est un signe que la personne etait appreciee. Ensuite, la musique et les chants se poursuivent alors qu'un cortege de voiture suivent le corbillard (fonction ici occupe par les ambulances) jusqu'a la residence du defun ou de l'un de ces proches. Ces corteges sont toujours tres impresionnant a croiser, surtout en ville.

Le samedi, tout le monde se reunit de nouveau pour veiller le mort. La veille n'est pas silencieuse. Encore une fois, la musique a plein volume est de mise. On mange, on boit, on fait la fete.

Le dimanche est le jour de mise en terre au cimetiere. Prealablement dans les petits villages, les hommes se seront relies pour porter le cerceuil a travers le village suivis par les musiciens et chanteurs. Ici aussi, le meme principe s'applique, plus on fait de bruits, plus on temoigne de l'affection pour le defunt. Cette fois, les coups de petards viennent apuyer le son des percussions.

Pendant les 3 jours, tous les proches et amis seront vetus de vetements traditionels noirs et rouges. Sinon, on fait produire des t-shirt presentant la photo du defun avec une courte notice necrologique que tous porteront fierement.

Vous l'aurez compris, les funerailles au Ghana sont l'occasion de faire un gros party. Certains passent 3 jours saouls. Les jeunes nous ont avoue que plusieurs amourettes de passage voyait le jour pendant ces funerailles qui rassemblent les gens.

Mais les funerailles ont aussi des inconvenients importants. La crise electrique touche aussi les morgues ce qui complique la conservation des corps (certaines familles attendent des mois avant d'avoir l'argent necessaire au funerailles) La question monetaire a aussi d'autres repercussions. Plusieurs personnes ne benificient pas de tous les soins dont ils auraient besoin car la famille commence deja a economiser pour les funerailles...

Les rites funeraires sont une des particularites du Ghana. Source de rassemblement, ils sont aussi a la base de certains problemes sociaux.

Tabous

Mon sejour a l,hopital est termine mais il reste deux sujets que je voulais aborder. Il s,agit de sujets tabous aussi bien a l,hopital qu'au Ghana en general.

Le premier sujet, ce sont les avortements. Il est interdit de se faire avorter au Ghana a moins que ce ne soit pour des raisons medicales ou encore a la suite d'un viol. De plus, la religion, qui est omnipresente, s'oppose a l'avortement. Or, la majorite femmes ce sont feja fait avorter... plus d'une fois. Neanmoins, la majorite des femmes mentiront a leur medecin si elles sont questionnes a ce sujet.

Les femmes ont recours a toutes sortes de techniques pour realiser leurs avortements. Certains moyens sont innoffensifs (et innefficaces) comme de prendre une boisson tres tres tes sucree. D'autres y vont beaucoup plus agressivement avec des melanges d'herbes medicinales ou encore en utilisant des objets divers pour tenter d'enlever mecaniquement le produit de conception.

Ce n'est pas genial pour la sante des meres. Au Ghana, environ 30% de la mortalite maternelle serait lie aux avortements. C'est plus de 2 fois la proportion dans la population mondiale selon l'OMS.

Les femmes arrivent tres malades ou encore en hemoragie a l'hopital et pour le medecin, c,est tres difficile d'aller chercher la verite sur ce qui s'est passe. Les questions ne recoivent souvent que des reponses evasives...

Une fois la verite obtenue, on procede a un curetage, c,est a dire qu'on vide l'uterus de tous les restes que l'on pourrait y trouver (l'uterus continue a saigner tant qu'il n'est pas entierement vide). Autant les medecins peuvent habituellemnt etre a l'ecoute de leurs patients, autant toute cette empathie disparait lorsqu'il s'agit d'avortements. Le curetage se fait mecaniquement sans anesthesie et aucunement en douceur. J'ai vu des femmes s'evanouir de douleur pendant la procedure. C'est exactement comme si l'on voulait punir ces femmes pour ce qu'elles avaient fait.

Un autre sujet assez tabous et celui du sida. A l'hopital, on regroupe dans un meme pavillon les pavillons souffrant du VIH et ceux souffrant de tuberculose (oui oui, malger le systeme immunitaire affaibli des sidatiques et le risque de contagion de la tuberculose...). Ce pavillon s'appelle le Fever Unit et il est situe en retrait de tous les autres pavillons de l'hopital, juste a cote de la morgue.

Le medecin qui s'en occupe est un etudiant. On lui a donne 2 semaines de formation a temps partiel pour devenir un expert en sida. On lui demande de faire la tournee des patients hospitalises a chaque 3 jours. S'il a des questions ou des patients a faire voir par d'auters specialistes, il doit se battre pour reussir a faire deplacer ses patrons qui essaient le plus possible d'eviter cet endroit.

On y hospitalise que les cas les plus severes. De toute facon, les gens ne veulent pas y rester. La mort y frappe en moyenne une fois par jour ce qui est assez difficile pour le moral des autres malades et de leurs proches.

Heureusement, les infirmieres qui sont la font un travail remarquable. En plus de s'occuper des patients hospitalises, ce sont elles qui font le counceling aupres des gens qui s'appretent a passer un test de depistage. Elle font egalement l'annonce de diagnostic et du suivi de patients a l'externe, identifiant ceux qui devront rencontrer le medecin lors de la clinique externe tenu 2 fois par semaine. Cette clinique se fait au Fever unit ce qui fait que la raison de soncultation peut difficilement rester confidentielle. Rien pour minimiser la mise a l'ecart des sidatiques.

Ces tabous existent et il rendent encore plus difficile des situations deja difficiles a vivre.


dimanche 15 juillet 2007

OPD, petits extras et conclusion

OPD
O.P.D. c'est l'acronyme pour Out Patient Departement, la clinique externe. C'est sans aucun doute le departement le plus difficile a decrire. Pour quelqu'un de l'exterieur, cela ressemble beaucoup plus a un immense chaos qu'a un hopital. Meme apres toutes ces semaines de stage ou je passais presqu'a tous les jours par l'OPD, j'ai encore parfois de la difficulte a m'y retrouver.
C'est la plus grande batisse de l'hopital. Elle fait peut-etre 100 metres par 40 metres. Elle regroupe 13 salles de consultation medicale, une salle de repos pour les medecins (ou on retrouve plusieurs exemplaires de Bibles mais aucun livre de reference), un poste d,infirmieres, la pharmacie, le laboratoire, une piece pour faire des radiotherapies, un kiosque d'information, un bureau des archives, un comptoire pour payer les services recus, 2 salles pour detenir les patients que l'on desire garder sous observation pour un court laps de temps et la salle d'attente. Inutile de dire qu'il y a un manque d'espace. Peu importe l'heure de la journee ou de la nuit, il y a des gens partout attendant assis ou couches sur de vieux bancs d'eglise.
Toute personne se presentant a l'OPD doit tout d'abord aller chercher son dossier au bureau des archives ou alors s'en faire creer un. Ensuite, elle doit se presenter au poste des infirmieres en pleins milieu de la salle d'attente. Elle sera alors pesee, on prendra sa temperature et sa tension arterielle et l'infirmiere determinera quel type de medecin la personne doit rencontrer: un chirurgien, un gynecologue-obstetricien ou encore un interniste. Puis, ce sera la longue attente pour voir le medecin.
La majorite du temps, le medecin n'appelle personne. Les patients savent qui est arrive avant eux pour consulter dans la salle qui leur a ete assigne selon le medecin qu'ils doivent rencontrer et ils attendent leur tour. Dans la salle en question, il peut y avoir 1, 2 ou 3 medecins, parfois installer sur des bureaux de fortune. La confidentialite y est inexistante (il n'est pas rare que 12 personnes soient dans la piece lors de la consultation medicale). Les gens passent leur temps a entrer et sortir que ce soit pour apporter les resultats des examens qu'ils ont ete passer ou encore ce sont des employes de l'hopital qui usent de leur contact pour acceler le processus de consultation pour les gens de leur famille. En medecine interne, la ou il y a le plus de cas, un medecin verra plus de 20 patients a l'heure. Tous les medecins font de l'OPD une fois leur tournee de pavillon terminee. Certaines journees, des cliniques speciales sont organisee: une journee pour les diabetiques, une journee pour les cardiaques, une journee pour les gens souffrant d'anemie pernicieuse, etc.
C'est un univers etourdissant mais tellement fascinant ou tout s'orchestre malgre l'apparence de chaos.
Petits extras
L'hopital avait plusieurs petits extras a offrir qui sont venus enrichir notre experience de stage.
La clinique ante/post natale et de plannification des naissances: Dans ce petit pavillon en plein centre de l'hopital, plusieurs sage-femmes s'activent. Contrairement a celles qui font des accouchements, les sage-femmes de ce departement sont a l'ecoute de leurs patientes. Une partie importante de leur travail consiste a faire de l'education aupres des meres ou futures meres. Ce sont elles qui font le suivi de grossesse et identifient les femmes qui doivent rencontrer le medecin (les cas problemes). Ce sont elles aussi qui font le suivi ponderal et surveillent le statut d'immunisation des jeunes bebes. Ce sont elles finalement qui font la tournee des femmes venant tout juste d'accoucher pour leur parler de contraception et les encourager a espacer les naissances d'un an ou deux. Aupres de ces femmes, j'ai beaucoup appris.
Le laboratoire: Pour nous qui n'avions pas vraiment d'exposition clinique, le laboratoire nous a permis d'apprendre a faire des prises de sang. L'equipe dynamique nous a egalement appris comment faire certains examens diagnostics, quoi regarder au microscope en examinant un frottis sanguin a la recherche de parasites de la malaria ou de globules rouges malades ou encore quoi observer sur une culture d'urine. Nous avons pu voir concretement ce dont on nous avait dans nos cours.
Physiotherapie: Mene une equipe de femmes tres dynamiques, le departement de physiotherapie offre un peu d'espoir et de reconfort aux victimes d,accidents vasculaires cerebraux et aux personnes atteintes de douleurs chroniques. Avec elles, j'ai pris plaisir a echanger des exercices et a comparer nos facons respectives de travailler. La physiotherapie en etant a ses premiers balbutiement au Ghana (a peine une quarantaine de professionnelles dans le pays), le departement manque de main d'oeuvre et se dit interesse a recevoir de nouveaux stagiaires.
Dermatologie: Difficile pour nous occidentales de nous y retrouver pour identifier les affections dermatologiques sur les peaux noires. Heureusement, nous avons eu un excellent mentor: un dermatologue passione par son travail et interesse a faire de l'enseignement qui venait faire de la consultation externe une fois par semaine a l'OPD. Il etait de plus le medecin le plus a l'ecoute des patients et le plus prompt a leur expliquer ce dont ils souffraient. Nous avons appris a la fois sur la dermatologie et sur la relation medecin patient.
Ophtalmologie: Nous avions des lacunes serieuse en matiere d'ophtalmologie en raison de la greve des medecins specialiste qui nous avaient prives de cette partie de notre cours de medecine. Aussi avons nous ete tres contentes de faire la connaissance du Dr Smith, un ophtalmologue britanique venus realiser une etude sur le glaucome au Ghana. Dans sa clinique, qui n'avait aucun lien avec l'hopital, il nous a fait de l'enseignement en ophtalmologie, nous a permis d'observer quelques consultations et meme une chirurgie de la cataracte. Nous avons pu observer a quel point sont travail doit etre precis. Je n'aurais jamais la dexterite pour devenir ophtalmologue!
Medecins en service national: Une fois leur cours de medecine termine, les etudiants doivent donner deux ans de leur vie au gouvernement et travailler dans le systeme public. Ils passent alors 6 mois dans les differents departement des hopitaux et completent leur formation tout en ayant beaucoup de responsabilites. Ce sont aupres d'eux que nous avons passe le plus de temps. Ils etaient interesses a nous faire beaucoup d'enseignement ce que nous avons apprecie. Nous avions presque le meme age et ils sont devenus des amis. Lors des quelques soupers que nous avons partages, nous avons pu echanger sur nos facons de voir la medecine, sur la situation au Ghana, comparer nos systemes de sante, etc.
Conclusion
Vendredi, j'ai dit au revoir aux gens de l'hopital. Mon sejour parmis eux est termine. J'y aurai beaucoup appris. J'y aurai fait des rencontres interessantes et je garderai contact avec certaines de ces personnes. Je suis tres tres satisfaite de l'experience que j'ai eu la chance de vivre au Tema General Hospital et je souhaite que d'autres auront la meme chance que moi dans les annes a venir.
Cette semaine, nous partons a la decouverte du Nord. Nous allons visiter une clinique a une journe et demi d'autobus de la capitale. Nous en profiterons egalement pour visiter cette partie du pays qu'on dit plus differente de ce que nous connaissons actuellement du Ghana.
L'acces a internet s'annonce un peu plus difficile pour la prochaine semaine....

jeudi 12 juillet 2007

Fin de semaine a l,eglise

Nous attendions la journee de samedi depuis plusieurs semaines. En cette journee du 7 du septieme mois 2007, une des etudiantes en medecine de l,hopital se mariait t nous avions ete invitees.
Malheureusement, au reveil, une pluie torrentielle nous attendait, transformant toutes les rues en marres de boue. Nous avons neanmoins revetu nos plus beaux habits (les seuls que nous n,avons pas encore taches...) tout recemment confectionnes chez une couturiere locale. En bonne occidentales, nous sommes arrivees pile a l,heure dite a l,eglise... nous etions els 8e arrivees. Quand il pleut, les ghaneens sont encore plus en retard qu,a l,habitude.
Nous avons donc eu beaucoup de temps pour observer les gens alors qu,ils arrivaient. Les femmes avaient mis leur plus beaux habits traditionnels, certains etaient meme en kente. Certaines revetaient une coiffe au motifs de leur robe, d,autres aussi coquettes portaient le chapeau. Les hommes etaient tellement beaux dans leur veston/cravate ou simplement drappes de tissus traditionnels comme les anciens le faisaient.
Avec 1h15 de retard, la ceremonie a commence meme si tout le monde n,etait pas encore arrive. Vers la fin de la messe, nous devions etre tout pres de 350 invites. La messe etait celebree par un cure Hollandais. La celebration se deroulait comme toute celebration de mariage au Quebec seulement il y avait davantage de chants et de musique. Le tout a dure pres de 3h. Assez long!!!
Nous nous sommes donc esquivees en douce une fois la ceremonie religieuse terminee. J,aurais bien aime voir de quoi avait l,air un party de mariage ghaneen mais la perspective d,attendre encore 1 heure ou 2 avant le debut du party (le temps de prendre les photos) alors que nous ne connaissions personne n,enchantait pas tellement mes compagnes de voyage.
Nous avons donc profite de la fin de la journee pour continuer dexplorer notre quartier en decouvrant un nouveau petit spot sur le coin d,une rue...
Dimanche matin, nous etions attendues a l,Apostolic Church of Tema. Une vielle dame qui habite pres de l,appartement et a qui je vais prendre regulierement la tension arterielle nous avait invite a l,accompagner. Elle nous avait donne rendez-vous chez elle et elle a demande a son fils de venir nous reconduire a l,eglise... qui etait a 2 minutes de marche. De l,exterieur, le batiment ressemble a un immeuble a logement en pleine construction. Comme c,est la coutume au Ghana, la construction se fait au rythme ou on dispose de l,argent pour le faire c,est a dire petit peu a petit peu. Cela n,empeche pas l,utilisation du batiment des que la structure est montee. L,eglise n,avait donc aucun mur au rez de chausse et au 2e etage. Ni les planchers, ni les plafonds n,etaient termines. Il n,y avait aucune vitre dans les fenetre des seuls murs de l,etablissement.Bref, un batiment en pleine construction!
Mais il y avait de l,ambiance dans le batiment. Nous somems arrivees vers la fin du rpemier service (nous devions assistees au 2e) pendant lequel se deroule l,ecole du dimanche. Pres de 125 jeunes de 4 a 15 ans etaient separes en petit groupes selon leur age et apprenaient differents passages de la Bible. Nous avons ete promenees d,un groupe a un autre et les jeunes se sont fait un plaisir de nous reciter la lecon du jour.
Nous nous sommes ensuite rendue au 1er etage ou la messe etait officiee. Nous avons eu droit a un traitement de faveur. Le service s,est tenu a la fois en anglais et en Twee pour que nous puissions comprendre. Le prenom de chacune d,entre nous a ete mentionne alors qu,ils nous souhaitaient la bienvenue dans leur Eglise. Une place toute particuliere nous a ete accordee pendant les chants et la danse...
Cette fois la ceremonie a ete differente de tout ce que nous connaissions. Pendant toute la premiere heure et demie le pasteur parlait/chantait pendant que le synthetiseur, la batterie, la guitare electrique, la base, le djembe et les trompettes jouaient et que els choristes chantaient. Dans un preier temps, Dieu a ete magnifie. Les 150 personnes presentes murmuraient, chantaientn ou criaient la gloire de Dieu (papa Glory! x 3). Puis tous ensemble on a taper des mains pour Jesus (Clap for Jesus!). On a enchaine avec un Halleluyah chante et danse selon la mode africaine. Les femmes se levaient et se rendaient a l,avant pour danser... sans oublier d,amener avec elles les 4 blanchez visiteuses.
Puis el pasteur a fait uns ermon qui a dure plus d,une heure. C,etait un sermon high tech avec presentation power point des passages de la bible discutes. Malgre cela, chacun avait son exemplaire de la bible et son carnet de notes. Avant de conclure, nous avons ete invite a prendre la main de notre voisin et de lui dire que nous avions besoin de Dieu. Mon voisin se faisait assez convaincant. Il tenaient nos mains bien haute, les yeux fermes, tremblant de tout son corps en repetant: I need God, I need God, I need God.
Je suis tres contente d,avoir eu la chance de vivre cette experience. Dans ce pays ou la religion est si importante, ou les gens vont a l,eglise presque a tous les jours et ou il y a plus d,eglises qu,il n,y a d,ecoles, j,ai l,impression que si je n,y etais pas allee, je serais passee a cote de quelque chose.
Le dimanche apres-midi, nous somems allees se promener dans le port de Tema et dans Newtown qui est un peu le bidonville de Tema. La, la densite de la population est incroyable, les tuadis sont minuscules et la salubrite... C,etait neanmoins un quartier tellement vivant avec des enfants souriant qui accouraient pour nous toucher la main et les adultes partout qui nous demandaient d,arreter pour discuter. Les gens avaient l,air tellement heureux! Ca fait quand meme reflechir... autant d,eglise et si peu de gens qui font des choses pour les gens de leur propre communaute...
Une autre belle fin de semaine. Une des dernieres puisque je quitte pour le Mali le 25 juillet.

dimanche 8 juillet 2007

Sejour en pediatrie

Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Je viens de completer mon sejour au departement de pediatrie. Les pediatres partagent leurs temps entre la clinique externe (j,y reviendrai la semaine prochaine), l,unite des bebes malades et le pavillon des enfants.
L,unite des bebes malades ressemblent a un departement de neonatalite au Quebec. On y acceuille des bebes de meres n,etant pas encore en mesure d,en prendre soin (parce qu,elles viennent de subir une chirurgie ou encore parce qu,elles sont trop faibles) ainsi que des bebes malades. Les plus vieux pensonnaires ont au maximum 6 semaines mais la moyenne d,age est davantage de 2 jours. Malgre sa vocation, l,unite ne possede aucun incubateur fonctionnel. J,ai vu de grands prematures de 26 semaines de gestation (au lieu des 40 necessaires) qu,on tenait au chaud grace a une bonne vieille lampe de bureau 100 watts.
L,unite peut devenir rapidement surchargee et jusqu,a 4 bebes peuvent se partager un meme berceau. Les bebes necessitant un traitement aux antibiotiques partagent donc un lit avec les enfants en pleines sante atttendant tout simplement maman...
En plus de prendre soin des bebes , les infirmieres de l,unite sont responsables de s,assurer que chaque mere sache comment allaiter et comment s,extraire du lait et qu,aucun bebe ne reparte a la maison avec un cordon infecte. Chaque enfant recoit un vaccin contre le tetanos, la diphterie, la coqueluche ainsi que la polyo. Elles s,occupent aussi de percer les oreilles des filles ce qui diminue le risque d,infection. Le medecin, lui, fait sa tournee a chaque matin.
L,autre pavillon comprend 4 petites chambres comprenant chacune 4 ou 5 lits. Dans ces petits lits se trouvent des enfants qui ne jouent plus. Ils gisent sans energie avec le regard dans le vide. A leur chevet nuit et jour, sur une petite chaise en bois, les meres veillent. Ce dont ces enfants souffrent, c,est surtout de diarrhees ou de malaria compliquee d,encephalite ou d,anemie severe. Il y a aussi des enfants qui se meurrent d,anemie liee a la malnutrition alors que leur mere parade une chevelure teintees de meches dispendieuses tout en parlant au cellulaire. Il y a un probleme d,education ou encore un probleme de priorite. Chose certaine, ce n,est pas facile a voir...
Ce qui est particulier en pediatrie, c,est la facon dont la consultation medicale se fait. Le medecin s,installe dans un bureau de consultation et ce sont les meres qui defilent emportant dans leur bras le corps inanime de leur enfant. Quand l,enfant est un peu plus age, cela represente une charge relativement importante. Personellement, il me semble que ce serait au medecin qui est en pleine forme de se deplacer. Mais ce n,est pas comme ca que ca marche ici.
Je suis satisfaite des 2 semaines passes en pediatrie mais je n,ai pas l,impression d,avoir appris enormement. Peut-etre que les choses auraient ete differentes si j,avais fait mon cours de pediatrie. C,est ce qui m,attendra a mon retour a l,ecole en janvier ;)
Lundi, je commencerai ma derniere semaine a l,hopital. Officiellement, nous devrions etre en clinique externe. Dans les faits, nous retourneront dans les departements ou il nous restent des choses a decouvrir ou encore nous retournerons approfondir certaines connaissances. Il y a tellement de choses a apprende!

mercredi 4 juillet 2007

Fibre patriotique

Les fetes de la St-Jean-Baptiste et du 1er juillet sont maintenant terminees. Nos drapeaux quebecois ou canadiens (c,est selon votre allegeance...) pourront etre ranges jusqu,a l,annee prochaine. Quelques uns flotteront encore fierement devant les etablissements gouvernementaux mais somme toute, l,elan patriotique est termine au Quebec.
Quant a lui, le drapeau ghaneen flotte partout au Ghana. Il est compose de trois bandes horizontales de couleur: le rouge, symbole du sang verse pour acceder a l,independance en 1957, le jaune, symbole de l,or ayant fait la renommee du pays qu,on appelait anciennement la Gold Coast et le vert pour la vegetation luxuriante du Ghana. Finalement, au centre du drapeau trone une etoile, l,etoile de l,union Africaine.
Chaque voiture, taxi ou trotro a son petit drapeau flottant accroche au miroir. Plusieurs personnes portent le bracelet au couleur du Ghana qui est en vente partout. Au marche, on retrouve egalement un tissu imprime au couleur du Ghana dont plusieurs femmes ce sont servi pour faire un habit traditionnel. Meme les adolescents portent fierement la camisole du Ghana quand ce n,est pas la casquette ou le chapeau rastaman a l,effigie nationale. Dans certaines maisons ou je suis rentree, meme le coussins sur les divans etait une reproduction du drapeau ghaneen. Pour certains, ce n,etait pas suffisant, ce sont tous les murs exterieurs de leur commerce qu,ils ont utilises pour reproduire le drapeau national. Bref, ce drapeau, on le voit partout.
La fete de la Republique du 1er juillet n,a rien a voir avec ce patriotisme affiche qui est toujours aussi present depuis notre arrivee. Les gens interroges nous ont parles de deux facteurs a l,origine de ce patriotisme: Le cinquantieme anniversaire de l,independance du Ghana qui avait lieu en mars de cette annee ainsi que la performance exceptionnelle de l,equipe de foot ghaneenne lors de la coupe du monde l,annee passee. Lors de ces evenements, on distribuaient gratuitement des drapeaux du Ghana...
Bien plus que d,afficher un drapeau, tous les Ghaneens que nous avons rencontres etaient fiers de leur nationalite et de leur reputation de pays pacifique. Pour tous, c,etait tres important de connaitre notre appreciation de leur pays. Partout, nous nous faisons un plaisir de repeter a quel point le Ghana etait un beau pays. Partout, les sourires de satisfaction nous repondaient. C,est beau de voir des gens aussi fiers de leur appartenance.

dimanche 1 juillet 2007

fin de semaine du 1er juillet

Petite fin de semaine tranquille ou nous avons pu recuperer; nous avions toutes faites une nuit a l,hopital la semaine passee. Nous en avons profiter pour visiter les alentours immediats que nous avions quelque peu negliges jusqu,a maintenant.

Samedi, c,est donc Accra que nous avons pris le temps de mieux decouvrir. Premiere mission: trouver le marche de magie noire. C,est un endroit aucunement touristique, un peu cache, dont on avait entendu parler grace a une amie a Constance qui connait bien le Ghana. Mission accomplie! L,ambiance du petit marche etait vraiment particuliere. On y vend toutes sortes de choses: des herbes de toutes sortes, des peaux de leopards, d,antilopes et autres animaux, des bestioles sechees (hipocampes, petits lezards, oiseaux, herissons, etc.), des pots pour accomplir des rituels particulier et bien sur, des poupees voudoues. Je suis vraiment contente d,avoir ete dans un endroit aussi different de tout ce que je connais Mais en meme temps, l,impression d,etre un peu voyeuse a fait en sorte que ne me sentais pas a l,aise pour y rester longtemps.

Nous avons donc repris notre promenade dans le centre-ville de Accra. En soit, c,etait interessant. Il y avait tellement d,activite, tellement de gens partout, tellement de produits offerts. J,aurais pu y marcher pendant des heures a tout observer!

Notre promenade nous a conduites au centre culturel ou des artisans de toutes sortes rivalisaient d,habilete. Ils sont malheureusement encore une fois un peu trop insistants aupres des clients potentiels.

En soiree, nous avions rendez-vous avec des residents de l,hopital pour assister a une foire en l,honneur de la fete de la republique (eh oui, c,est le premier juillet ici aussi...). Finalement, nous nous sommes fait poser un lapin. La foire avait ete annulee a une journee de preavis... Dommage! Nous avons donc soupr dans un bon petit restaurant de Accra avant de revenir chez nous.

Dimanche, jour de repos a faire de petites emplettes, a faire notre lavage et a nous amuser avec les enfants des alentours. Ca fait du bien!